#DD2022, étape 18, Lourdes > Hautacam
Quand des cimes déciment
Au Village départ de Lourdes la Pieuse et sous la très chouette protection de Berna- dette, le suiveur assidu ne manquera sous aucun prétexte les polémiques autour de ce choix cornélien qui fait aimer les Alpes à certains et les Pyrénées à d’autres. C’est avec autant de ferveur qu’Anquetilistes et admirateurs de Louison Bobet déjà se crêpaient le chignon à la fin des années 50 ! Mêmes chicayas du côté des spécialistes du gravillon, qui vantent les mérites des enrobés alpestres au détriment des enduits pyrénéens, les premiers « rendant » mieux sous la pédale et les seconds laissant au coureur tout le mérite de son effort…
La cloche ramènera chacun à la raison et vers les parkings, pour attaquer ce dernier volet pyrénéen aussi sélectif que dense. La voilà donc enfin, cette étape reine des Pyrénées, enchaînant trois cols en 70 bornes. La première moitié de la journée fera la part belle aux routes plates au pied du massif. Après le sprint de Laruns (km 59), début des hostilités. Les sprinteurs rescapés du Tour se feront une raison et glisseront inexorablement vers les profondeurs du classement de l’étape. Premier mouvement du concerto pour grimpettes et sommets, le traditionnel
col d’Aubisque, un hors catégorie de 16,4 km à 7,1 % (km 76). Plus pépère en bas, il se corse nettement au sommet, quand la route se cabre à près de 10 % de pente. Et hop, petite pichenette après la très courte descente vers le Soulor pour plonger dans la vallée et rejoindre au km 110 l’étonnant et étroit col de Spandelles (seule montée inédite cette année), ancienne route communale reprise par le Département des Hautes-Pyrénées et largement retravaillée pour l’occasion. 10,3 km à 8,3 %, classés en 1ère catégorie, assez réguliers malgré quelques courts secteurs moins exigeants. Après la difficile montée, bascule et descente en contrebas vers Hautacam, sans emprunter la vallée, histoire de corser la journée et d’empêcher les meilleurs de se refaire une santé et les autres de reprendre pied. Il faudra attaquer dans la foulée la longue montée finale vers Hautacam, dernière ascension remarquable de l’édition 2022, classique mais irrégulière et exigeante, forte de 13,6 km à 7,8 %, avec des passages à plus de 10 % propices aux attaques. Les prétendants au titre final seront sans nul doute dans les parages quand le vainqueur lèvera les bras. La-haut, à plus de 1500 mètres, il sera temps de dresser le bilan des cimes et de penser au chrono à venir. Espérons pour le spectacle et la beauté du geste que la course ne se décante pas seulement dans les cinq derniers kilomètres et que la montagne n’accouche pas de sa sempiternelle souris.
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