#CaRoule, le diagnostic de M. Route du Tour #8
Premiers reliefs
Une semaine pile poil après le Grand Départ de Brest, les premiers reliefs d’envergure se rappelleront aux bons souvenirs de la caravane du Tour. Non que Mûr-de-Bre- tagne soit une ridicule grimpette, mais l’Alpe d’Huez bretonne restera toujours plus modeste qu’une Colombière ou un Col de Romme. Au pied des Alpes désormais, les grandes manœuvres pourront débuter, mais sans doute allegro ma non troppo ! Les leaders privilégieront sans doute l’étape reine des Alpes, entre Cluses et Tignes. Depuis Oyonnax, dans l’Ain, le peloton glissera sur une cinquantaine de kilomètres en légère descente vers la Haute-Savoie et le sprint de Frangy (km 45). Une fois les points du maillot vert disputés, les rouleurs se feront une raison et décrocheront au fil des bosses. Au nombre de 5 sur l’étape, elles commenceront en douceur, avec une côte de 3ème catégorie, au km 62, celle de Copponex (6,5 km à 4,4 %). La mise en jambes se poursuivra avec le côte de Menthonnex-en- Bornes, une formalité de 4ème catégorie de 2,7 km à 4,9 %, au km 73. La longue descente vers Bonneville (km 95) permettra aux retar- dataires de recoller, avant d’aborder le vif du sujet, sur les 50 derniers kilomètres. Un
concentré de première catégorie, comme les trois ascensions programmées dans un long enchaînement aussi classique qu’éprouvant, comptant 20 km de montée cumulée à près de 9 % de moyenne, avec très peu de descentes pour souffler. La côte du Mont-Sassonnex sera la première des trois grimpettes à franchir, avec ses 5,7 km à 8,3 %.Les coureurs fonceront vers la vallée, jusqu’à Scionzier (km 111) avant d’entamer la traditionnelle doublette Col de Romme, descente jusqu’au Reposoir (le bien nommé) et col de la Colombière. Avec ses 8,8 km à 8,9 %, le premier col de ce Tour 2021 alternera portions à plus de 10 % et pentes plus douces. Les 4 km de descente jusqu’au Reposoir (km 128) seront insuffisants pour de nombreux coureurs qui souffriront de nouveau dans la Colombière (km 136) et sa montée de plus en plus exigeante et dont certains passages dépassent les 10 %. Au sommet, les trois premiers seront récom- pensés par les précieuses secondes de boni- fication (8, 5 et 2) bien méritées. Une fois la bascule effectuée et le Chinaillon traversé, sur une descente très rapide, les rescapés du jour atteindront enfin le Grand-Bor- nand, patrie du Reblochon fermier (50 % de la production AOP) et ville étape pour la 8ème fois… En 2018, l’arrivée avait souri à un certain Julian Alaphilippe…
Avec le retour des cimes, Gros Léon sera au taquet sur la route des cols : virages et petits rayons seront minutieusement inspectés.