#CaRoule, le diagnostic de M. Route du Tour #6
160 bornes pour musarder
Le biniou, le chouchen, les dolmens et la Bretagne littorale ou profonde avec ses grimpettes pour les premiers jours, puis un contre-la-montre pour « Changé » de décor… Il fallait bien un jour que l’on retrouvât les étapes de liaison, histoire de passer d’un massif à un autre, de l’Armorique aux Alpes. Impossible de faire d’autres choix, si ce n’est imaginer de longs transferts aussi gloutons en carbone qu’insipides à s’infuser. Décidé- ment, le suiveur est toujours ronchon à l’ap- proche de ces étapes que d’aucuns qualifient en bois, voire en carton. Le son de cloche est en revanche bien différent chez les coureurs, qui y voient une occasion de lever le pied et de reprendre leur souffle et leurs esprits. Sur ces transversales d’un relief à l’autre, le scénario reste constant. Après l’incon- tournable « top, départ réel donné », on verra une échappée et une poignée de coureurs s’envoler, tandis que le peloton flânera au fil des kilomètres. Puis, avant qu’il ne soit trop tard et avec une précision de métronome, les équipiers lanceront la machine à broyer de l’échappé. Rattrapé dans les derniers hecto- mètres et dévoré par un peloton à bloc, le groupe finira dans le paquet, alors que les cadors de l’emballage final joueront des
vont les étapes de plaine et ces fameuses liaisons dévolues aux sprinteurs, comme ici entre Tours et Châteauroux, avec une seule côte de 4ème catégorie au tableau, qui ferait sourire un coureur du dimanche : la côte de Saint-Aignan, au km 73, forte de 2,2 km à… 2,9 % ! Autant dire que la journée sera calme et laissera aux suiveurs gourmets et curieux de quoi s’occuper. Car si l’aspect sportif du tracé peut laisser de marbre les amateurs de sensations fortes et de sommets redou- tables, la traversée de ta Touraine sera de toute beauté. Dans un décor apaisant, lumineux et verdoyant, à travers de petites bourgades soignées aux maisons en pierre taillée, le Tour nous emmènera sur la route des châteaux, entre Cher et Loire : Amboise, Chenonceaux, Montrichard, Thésée. Une envie d’exotisme ou d’ailleurs pour oublier la Renaissance, Léonard de Vinci, Diane de Poitiers ou Catherine de Médicis ? Un passage par Beauval et son zooparc, classé 4ème plus beau zoo du monde s’impose. Et si suivre le repas des pandas et du dernier né Yuan Meng vous a mis en appétit, l’étape est taillée sur mesure pour une halte gastro- nomique. De Vouvray et son vin pétillant à Valençay et ses pyramides de chèvre, en passant par les vins de Touraine et le pâté berrichon, on trouvera à boire et à manger. Engagement du jour : profiter d’une étape en bois pour musarder sur la route du Tour et promouvoir les terroirs traversés !