#CaRoule, le diagnostic de M. Route du Tour #10

Cap au Sud

L’an dernier pour la dixième étape, le Tour posait ses valises en bord de mer, entre Oléron et Ré, dans la douceur Charentaise. Cette année, les fruits de mer feront place aux cigales, dans la longue liaison entre Albertville, ville olympique des JO d’hiver de 1992 (déjà !), qui recevra le Tour pour la 6ème fois et Valence, qui l’accueillera pour la 4ème reprise. Après le décrassage et la journée de repos, la course reprendra ses droits, mais en douceur. Finie la fraîcheur des cimes, la sérénité des alpages et la pluie incessante. Les Alpes commenceront à s’es- tomper dans le rétro et une nouvelle page à écrire se présentera. Après la Bretagne et « les Savoie », cap au Sud, avec en prochains points de mire le Ventoux et le Tourmalet ! Au départ d’Albertville et sur une quaran- taine de kilomètres, la course évoluera sur un tracé plat et tranquille, en direction de Chambéry. La seule difficulté de la journée sera vite franchie. Elle se veut un col, mais ne joue pas dans la cour des grands, cette bosse de 4ème catégorie, certes longue de 7,4 km, mais à 2,8 % de pente seulement. Aucun risque de manquer d’oxygène à 600 mètres d’altitude ! Sur un tracé tantôt plat, tantôt un peu plus tourmenté, la course se faufilera entre les montagnes, sans jamais les gravir. Après le sprint de La Placette (km 82), les échappés poursuivront en direction de la vallée du Rhône, sans la moindre verrue à escalader jusqu’à la Drôme et Valence, sur un final urbain et large taillé pour les sprinteurs. Une échappée bien organisée et cohérente pourrait aller au bout, à moins que les gros bras du peloton ne décident de rouler… Mais attention au vent. Au pays de l’abricot, Eole est généra- lement bien facétieux. Une bordure est vite arrivée et rater le train peut coûter très cher à l’arrivée.

N’éludons pas non plus la chaleur, les routes surchauffées et le soleil dardant. S’hydrater correctement sera indispensable pour éviter le coup de « moins bien ». Même une étape sans relief peut réserver quelques surprises et s’avérer moins flonflon que prévu !

Le retour dans la plaine marquera pour les équipiers de l’ADF celui des points durs à sécuriser, giratoires et terre-pleins en tête. Et avec le vent probable, il faudra renforcer les fixations pour éviter de voir ici ou là des panneaux arrachés pendouiller le long du tracé. Après une journée de repos au vert, Gros Léon aura chargé ses cuves en eau, prêt à intervenir sur les possibles ressuages, bien plus fréquents dans le Sud qu’en Armorique.

Alors oui, une étape de liaison, mais pas forcément en bois de balsa, mais plutôt en olivier


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