#DD2022, étape 11, Albertville > Col du Granon Serre Chevalier
Le Galibier recto, presque verso
Toujours à la recherche de nouvelles idées et de moyens pour casser les codes établis, le Tour nous concocte des recettes dont il a le secret. Un passage dans le Nord et une incursion sur les pavés s’impose. En Haute-Saône, la Planche des Belles Filles devient super pour nous gratifier d’un final en terre battue. Et que dire de ces ascen- sions doublées, soit le même jour, soit en deux étapes consécutives. L’an dernier, Mûr-de-Bretagne escaladé à deux reprises, sans compter le Géant de Provence côté pile et côté face, dernières trouvailles du binôme infernal Prudhomme-Gouvenou au sommet de leur art. Du grand spectacle pour le public et une indéniable originalité pour l’épreuve. Si le concept n’est pas nouveau, il produit toujours son effet et alimente les polémiques au Village Départ ! En haute montagne, on avait eu en 2010 le Tourmalet à deux reprises, avec en point d’orgue la lutte Schleck – Contador et en 2013 la double ascension hors catégorie de l’Alpe d’Huez… Il manquait un Galibier pour couronner le programme. Ce sera chose faite cette année, avec le recto entre Albertville et le Granon, par le Télégraphe et le lendemain, par le Lautaret. Des sommets à donner le tournis par leur majesté et par l’oxygène qui s’y fait plus rare au-delà de 2000 mètres. Et à mi-course vers Paris, cette étape devrait laisser de lourdes traces dans le peloton. Depuis Albertville, les coureurs se dirigeront vers les spectaculaires et atypiques lacets de Montvernier, au km 50, classés en 2ème catégorie, empilement d’épingles sur 3,4 km à 8,2 %, aussi étrange qu’impressionnant. Acrophobes, s’abstenir ! Désormais, la route se cabrera vers les cimes, vers le col du Galibier, en passant par le Télégraphe, classé en 1ère catégorie, au km 84. La pente est régulière sur les 11,9 km à 7,1 % de moyenne entre Saint-Jean-de-Maurienne et le sommet. Les 5 km suivants seront en descente vers Valloire, avant la première grosse escalade du jour, le Galibier, hors catégorie et ses 17,7 km à 6,9 %, à la pente irrégulière et comptant quelques passages vers le sommet à près de 10 %. Là-haut, à 2642 mètres, le premier en tête touchera les 5000 euros du souvenir Henri Desgrange, en l’honneur de l’organisateur du premier Tour de France en 1904. La descente sera très rapide et très roulante sur les pentes du Lautaret (route Napoléon). Le final, sur une route étroite, aux portions parfois refaites portera les champions au sommet du col du Granon (HC), à 2413 mètres, après 11,3 km de grimpette régulière et éprouvante à 9,2 % de moyenne. Et demain, 14 juillet on remet la gomme avec le Galibier et l’Alpe ! Feu d’artifice et abandons en perspective.
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