#DD2022, Étape 5 , Lille – Aremberg
Le Roubaix sur le Tour
Le Tour dans le Nord, ça fleure toujours bon comme une bière tiède et un cornet de frites chaudes, saupoudré de cette poussière qui fait le charme des secteurs pavés. Entre Lille et Arenberg, on ne pouvait y échapper. Et après simplement 4 jours de course, nombreux sont ceux qui vont rouler sur des œufs. Les rescapés de 2018 s’en souviennent encore. Une étape comme celle qui se profile peut être aussi bien un jour de gloire qu’une hécatombe. On ne gagne pas le Tour sur les pavés, mais on peut facilement le perdre, entre casse, chutes et crevaisons à répétition. Et la direction de course n’y est pas allée de main morte. 11 secteurs sont programmés, pour près de 20 km de chemins cabossés, poussiéreux, ondulés et piégeux à souhait. Les habitués du Paris-Roubaix y retrouveront certaines portions habituellement empruntées par la Reine des Classiques. A l’identique de la célèbre course, le début de l’étape sera sans grande difficulté, au départ de Lille (qui accueillera le Tour pour le 18ème fois), sur des routes parfaitement goudronnées. Ce n’est qu’à mi-parcours que les coureurs aborderont le premier secteur (emprunté à l’envers par rapport au tracé initial, pour éviter une chicane récemment construite) pour finir à Arenberg, à vue de la mythique trouée (de son vrai nom la Drève des Boules d’Hérin), découverte en 1967 par Jean Stablinski, sans toutefois l’emprunter. En approchant du final, les secteurs se feront plus rudes, plus exigeants et plus longs. Des écarts conséquents pourraient bien solder la journée. On comptera les chutes, les abandons, les matériels brisés, les roues crevées. On félicitera le vainqueur et on plaindra les perdants.
Passages délicats : 171 – Passages à niveau : 5 – Rétrécissements : 41
Terre-pleins : 48 – Giratoires : 37 – Ralentisseurs : 33 – Col et côte : 0
Pour les Départements de France, la journée sera aussi spéciale que pour le reste de la caravane du Tour. Véritable patrimoine local, soigneusement entretenus et célébrés, les pavés doivent bien entendu rester « dans leur jus ». Pas question d’y passer un coup de plumeau. Gros Léon, la balayeuse des Vosges se contentera de parfaire les entrées et sorties de secteurs, là où l’adhérence reste précaire, entre poussière et bitume. Sur ces portions spéciales, pas besoin non plus de panneaux pour indiquer les dangers. Il faudrait en disposer tous les 10 mètres ! Contre toute attente, l’étape sera pour les équipiers de DF celle de tous les records. 171 points durs à traiter, près d’une quarantaine de giratoires, des ralentisseurs en pagaille et des terre-pleins à chaque coin de rue. Et dire que certains optimistes pensaient qu’entre deux secteurs, on pourrait se détendre un peu ! Proverbe du jour : sur le Tour, il est plus facile de mordre la poussière que de tenir le haut du pavé !
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