#CaRoule, le diagnostic de M. Route du Tour #19

Des Landes à Lalande de Pommerol

Cette fois, les montagnes et les sommets en tout genre, de l’Armorique aux Alpes et aux Pyrénées seront bel et bien derrière la course. Après les cimes de ces derniers jours, une simple côte de 4ème catégorie a été posée sur la longue étape du jour. Pas le moindre relief significatif à se mettre sous la dent et, à travers la forêt de pins, sur de vastes portions rectilignes, le peloton risque de rouler à vive allure, à moins qu’il ne décide à l’inverse de musarder à deux pas de l’Atlantique et de ses stations balnéaires, se préservant pour le dernier contre-la-montre à venir. Une belle occasion dans cette dernière hypothèse pour un groupe détaché en mal de victoire.

Au départ de Mourenx (5ème participation au Tour de France), les coureurs quitteront rapidement les Pyrénées-Atlantiques après la côte de Bareille, au km 12, et ses 1900 mètres à 5,3 %, point culminant du jour, à 207 mètres au-dessus du niveau de la mer ! Au km 54, le sprint de Saint-Sever sera rapide- ment expédié, avant de remonter plein Nord, sur une route parallèle à l’océan, en direction de Mont-de-Marsan et de s’enfoncer dans la forêt et le Parc Naturel des Landes et de Gascogne. Le massif forestier, qui s’étend de l’Atlantique à la Gironde, aux Landes et au Lot-et-Garonne constitue la plus grande forêt artificielle d’une superficie de près d’un million d’hectares. Il se compose quasi exclusivement de pins maritimes, même si on rencontre ici où la quelques chênes. Le choix des résineux résulte de la pauvreté des sols et de la rapidité de croissance des arbres, exploitables à partir de quarante ans. Une culture intensive qui participe à épuisement des sols. Un hectare de pins des Landes puise à lui seul 45 tonnes d’eau par jour dans la nappe phréatique !

La course bénéficiera de l’ombre et de la relative fraîcheur des zones traversées, avant de quitter la verdure une cinquan- taine de kilomètres avant l’arrivée. Le sprint pourra se lancer, sur les 6500 derniers mètres de ligne droite (un record !). Le paysage y sera sans doute également bien plus intéressant que celui des pins pour les amateurs de Saint-Emilion et de Pommerol ! Avec la fin des reliefs, les équipiers des Départements de France retrouveront les configurations routières de la plaine. Retour en force des giratoires (une petite quarantaine), des îlots directionnels et des ralentisseurs (24). Gare à ceux juste après le sprint intermédiaire de début d’étape ! Sur de larges routes rectilignes et souvent ombragées, peu de risques de voir la route ressuer. De quoi garder l’eau dans les cuves de Gros Léon. Surtout pas de mélanges avec le Bordeaux !


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