#CaRoule, le diagnostic de M. Route du Tour #11
Plutôt deux fois qu’une !
Toujours à la recherche de nouvelles idées et de moyens pour casser les codes établis, le Tour nous concocte des recettes dont il a le secret. Un passage dans le Nord et la trouée d’Arenberg est au rendez-vous. En Haute- Saône, la Planche des Belles Filles devient le temps d’une étape la Super Planche, avec un passage en terre battue. Et que dire du majestueux Plateau des Glières désormais au programme, entre caillasse et poussière. S’inspirant des autres épreuves inscrites au calendrier, le Tour maintenant nous gratifie de ces fameuses boucles dont on profite sur les Classiques. L’an dernier déjà, du côté de Nice, la course était passée deux fois sur la ligne d’arrivée. En début de course, Mûr-de-Bretagne escaladé à deux reprises s’inscrivait aussi dans cette logique de spectacle pour le public et d’originalité pour l’épreuve. En haute montagne, on avait eu en 2013 la double ascension hors catégorie de l’Alpe d’Huez…
Le Ventoux retrouvé, et en plus en bis repetita, manquait au palmarès des trouvailles du binôme infernal Prudhomme Gouvenou ! La journée promet d’être riche en émotions et en retardataires à Malaucène, sur ce tracé inédit de bout en bout, avec deux villes étapes qui accueilleront la Grande Boucle pour la première fois. Le tracé intégralement vauclusien affichera ses premières difficultés après 70 kilomètres et simplement deux côtelettes de 4ème catégorie en guise d’échauffement : la côte de Fontaine-de-Vaucluse, au km 32 (1,9 km à 6 %) et celle de Gordes, au km 44 (2,5 km à 5,1 %). Le col de 1ère catégorie de la Liguière, au km 84, avec ses 9,3 km à 6,7 % permettra d’aborder la première ascension du Mont Chauve par un versant peu connu, en passant par Sault (km 96). Moins rude que la montée classique par Bédouin, elle inscrit en 1ère catégorie (seulement !), avec une très longue montée de 22 km à 5,1 % de moyenne. A partir de Chalet Reynard, les coureurs retrouveront le traditionnel parcours, entre cailloux étincelants et vent tendu. Vers le Col des Tempêtes, la pente se fera rude, frôlant les 10 % pour grimper à 1910 mètres d’alti- tude. La descente à suivre sera très rapide sur 20 bornes, jusqu’à Malaucène (km 143), pour rejoindre Bédouin (km 155) et aborder le Géant de Provence de manière plus académique, et cette fois, en hors catégorie. Sous le cagnard et peut-être l’orage, le long d’une route surchauffée bordée de garrigue avant d’atteindre le paysage lunaire, les rescapés de la première montée souffriront sur les 15,7 km à 8,8 %, bien plus difficiles à encaisser. C’est là que la course de côte commencera pour les survivants du général. 20 km plus bas, ce sera la délivrance, qui pourrait sourire à un excellent descendeur..